EPISODE 6: LE DERNIER COUP DE BALAYETTE.
CLAP DE FIN
de cette première série podcast réalisée et produite par Afrofeminism in progress.
L’épisode est sorti depuis quelques mois, mais j’ai eu besoin de rassembler mon courage pour publier l’article associé. Sorry pour l’attente.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, un petit regard vite-fait sur l’anime de référence (as usual), ça vous mettra dans l’ambiance:
TRIGGER WARNING
L’épisode parle de suicide mais pas que.
Il évoque l’errance médicale, la violence du monde médicale, le survol de réalités minorisées, la solitude et l’abandon.
Il parle également de la joie communautaire, de chemins ves la guérisons, d’autres possibles, de douceurs et d’indulgence.
Il ne se veut pas résilient, mais j’imagine qu’il l’est en quelques sorte.
En tout cas, il est dédié à toutes les personnes qui ont pensé (ou pense) à mettre fin à ce qui semble insurmontable à certain instants. Parce que je suis fermement convaincue que les tabous sont des fléaux qui ne font que nous enfermer dans nos maux.
On y parle aussi d’argent
et de nos bailleurs de fonds principaux : La Cellule égalité des chances du SPF Justice et l’asbl Voix de Femmes. Notre transparence sur la budgetisation est celle que nous souhaiterions voir sur tous les projets artistiques et socioculturels afin de permettre des conversations honnêtes sur la corélation entre la volonté souvent évoquées par les institutions culturelles de justice et équité et la mise en oeuvre sur le terrain. Don’t be shy, show the figures and put your money where your mouth is.
Les voix de l’épisode
sont deux personnes qui ont réalisées un précieux travail de vulgarisation en ligne concernant les problèmes de santé mentale et des particularismes associés aux vécus des personnes racisées vivant dans notre tant aimé petit contexte belge.
Betel est une des premières personnes avec qui j’ai entamé une réflexion sur la prise en charge de la santé mentale des personnes noires en Belgique. En 2018, lors des prémices du projet Afrofeminism in progress, nous organisions une rencontre avec des professionnel.les de la santé histoire d’interroger la relation entre des potentiels troubles mentaux et les agressions racistes. Rien de très scientifique on n’en convient, mais ça nous a permis de confirmer nos doutes sur les quelques impensés qui survolent la profession.
(NB: Allez savoir pourquoi nos noms ont disparus des articles ci-dessus, mais perso, j’ai mieux à faire que de commencer à poser des questions ou piquer une crise. Restons concentré·es).
Heureusement l’eau a un chouya coulé sous les ponts depuis qu’on s’est interessé·es à la question, et des initiatives ont fleuri dans le monde médical qui tentent de réparer les impensés raciaux dans le domaine médical (même si ça en énerve plus d’un comme dans le cas français ci-après > Mais vous savez quoi, laissons les crier).
Et puis comme la diversification est slay, vous pouvez soutenir ses autres activités ici et icey.
Amel est un militant queer et antiraciste, très généreux dans le partage de témoignage sur sa longue lutte contre la dépression. Je fais partie de celleux qu’il a considérablement aidé à mettre des mots sur les maux et trouver des pistes de réflexions. Avoir sa voix immortalisées dans le dernier épisode me donne espoir que d’autres personnes dans le besoin en bénéficieront tout autant que moi.
Et pour finir…
Un article de Bonaventure Soh Bejeng Ndikungqui qui décrit la detresse de travailleureuses culturel·les racisées non loin d’ici en Allemagne et qui malheureusement résonne avec tout ce que nous soulevons: